Handicap et mal-logement, faire entendre la voix des personnes concernées

Dans son rapport sur l’état du mal-logement en France 2025, la Fondation pour le Logement a mis l’accent sur le mal-logement des personnes en situation de handicap.

À l’occasion de la présentation du rapport sur l’état du mal-logement dans les Hauts-de-France (le Jeudi 5 juin 2025 à 13h30 au Centre Dumas de Lens - suivre ce lien pour y participer), Micros Rebelles a participé à faire entendre la voix de personnes concernées à travers le témoignage sonore de Besma.

Besma est arrivée en France en 2015. En situation de handicap, elle a vécu dans différentes institutions jusqu’en 2024. Cette année-là et après un an de recherche active, elle a trouvé un logement adapté à Armentières.

Durant cet entretien, Besma revient sur son choix d’aller vivre en logement autonome, les difficultés pour trouver un logement adapté, ce que l’adaptation d’un logement signifie et ses engagements associatifs en faveur d’une société réellement inclusive.

Extraits :

« Le problème principal, c’est qu’ils [les décideurs] se disent : « Il n’y a pas assez de personnes en situation de handicap. Donc on ne va pas s’embêter à financer pour telle ou telle raison, de toute façon, ils vont trouver une autre solution, de... c’est pas grave, il y a les établissements médico-sociaux pour les accueillir ». Non, les personnes en situation de handicap, et la plupart en fait, ils ont cette envie d’avoir une vie comme tout le monde ! Et parce qu’il n’y pas assez de logements adaptés, ils sont freinés ! Du coup, malheureusement, ils se retrouvent dans des établissements médico-sociaux par défaut ».

« Si aujourd’hui on parle autant d’inclusion, c’est bien qu’il y a eu de l’exclusion. On n’aurait pas besoin d’inclure si tout le monde avait déjà sa place. Il ne s’agit pas d’un confort de luxe, mais d’un droit fondamental : avoir un toit, être autonome, vivre comme tout le monde. »

« J’espère qu’un jour, on arrêtera de considérer les logements adaptés comme des “exceptions” ou des “faveurs”. Parce que ce n’est pas à nous de nous adapter aux logements. C’est aux logements de s’adapter à nous. »

Un grand merci à Besma pour son témoignage, à l’APF-France Handicap et la Fondation pour le Logement pour la mise en lien.

Crédits : Photo par Micros-Rebelles, Musique par CloudKicker (Intro To Woum)