Au sommaire de cette édition de l’Heure est grève :
Avant de commencer notre tour du monde des grèves, nous proposons un propos introductif. Nous commencerons ensuite notre aperçu, une fois n’est pas coutume, par les grèves qui touchent l’Europe, en l’occurrence, la Lufthansa en Allemagne, l’éducation en Espagne, au Portugal, où un long conflit salarial affecte les musées et sites historiques nationaux, puis en Belgique, où plusieurs magasins IKEA ont fait face à une grève qui se conclue par des améliorations significatives pour les employés, nous terminerons ce tout d’horizon des grèves en Europe par un mouvement qui touche une usine de production de coke de charbon en Bosnie.
Nous nous rendrons ensuite en Iran, où nous dresserons un aperçu des mouvements de contestation qui émaillent, et ce depuis plusieurs mois déjà, l’ensemble du pays dans de nombreux secteurs. Nous ferons un point sur la grève des professeurs d’université au Kenya, où la situation de blocage tend à élargir le mouvement aux étudiants pour faire plier le gouvernement.
Enfin, direction le continent américain, avec l’extension des secteurs touchés par la grève nationale, comme en Equateur, où nous le verrons, la répression fait également rage.
Nous terminerons notre édition de l’Heure est grève par la mobilisation massive de dizaines de milliers d’enseignants en Alberta, fortifiée par le soutien des élèves.
Peu de place et d’attention disponible en France pour autre chose que le feuilleton Macron. Quand un peu d’espace pour autre chose s’ouvre, alors c’est une actualité internationale qui ne laisse toujours que bien peu de place à nos luttes. Nous les appelons nôtres puisqu’elles comportent des enjeux semblables à celles que nous sommes contraintes et contraints de mener pour ne pas succomber à la machine infernale d’extraction de surtravail appelée salariat.
Propos introductif
Bien de de place donc dans une actualité internationale qui est saturée, pour des raisons tout à fait entendable, par la situation à Gaza et en Cisjordanie occupée, les raids meutriers de la police anti-immigration aux Etats-Unis et le déploiement de l’armée dans les villes démocrates, mais aussi par l’émergence de mouvements de révoltes sous l’appellation « Gen-Z » dans de nombreux pays, dont dernièrement le Maroc. Ce phénomène, encore peu aisé à cerner précisément, comporte notons le cependant, l’avantage pour les gouvernements qui y font face de le catégoriser comme un mouvement générationnel, sans lien immédiat aux conditions de vie et de travail de la population en général.
Donnons voix à ces luttes qui comptent, écoutons leurs revendications, leurs difficultés, et apprenons enfin des stratégies que déploient leurs adversaires. Nous faisons sensiblement face aux mêmes.