Le 15 mai 2025 avait lieu, à l’Anamorphose de Lille, la présentation d’un recueil de poèmes : « Le chant de ce qui reste de vie ». Sa particularité ? Être un recueil bilingue, dans lequel on y retrouve des poèmes en arabe de sept poètes et poétesses de Gaza, ainsi que les traductions françaises de chaque texte.
Ce projet est porté depuis novembre 2024 par sept traducteurs et traductrices franco-arabe, qui « refusent de s’abandonner à l’inaction » et « même si le sentiment d’impuissance persiste, refuser de se taire atténue un peu le désarroi ». Traduire ces textes, c’est aussi « une tentative de sauver notre âme de l’indifférence et de la compromission », explique le collectif dans la préface.
Dans ce recueil de 112 pages, imprimé à l’Anamorphose de Lille en rizo et relié à la main avec le soutien de l’atelier de création L’Ardente situé à Lille, on y retrouve les poèmes des auteurs et autrices suivant.es : Gawad Akkad, Hebar al-Agha, Mohamed Al Zaqzooq, Khaled Juma, Haydar al-Ghazali, Hamed Ashour et Doha Kahlout.
Pour le titre du recueil, l’un des auteurs palestiniens, Haydar al-Ghazali, a suggéré une phrase de son poème Lettre à une colombe sur mon épaule : « Ce que ton cœur connaît est le chant de ce qui me reste de vie », devenu « Le chant de ce qui reste de vie ».
Le recueil est distribué à prix libre et l’intégralité des dons récoltés est reversée aux poètes, aux poétesses et à leurs familles, ainsi qu’à des initiatives de soutien aux Gazaoui.es.
Pour parler de ce recueil, nous avons interviewé Lola et Pierre, membres du collectif de traducteur et traductrices, qui nous parlent de la genèse de ce projet, sa construction, de leurs liens avec les poètes et poétesses Gazaoui.es mais aussi du travail de traduction.
Crédits : photo par le collectif de traducteurs et traductrices, Musique par Daboor et Shabjdeed : Inn Ann.